Astérix et Obélix est une série de bande dessinée franco-belge créée le par le scénariste français René Goscinny et le dessinateur français Albert Uderzo.
Ces personnages sont très vite devenus une part de notre imaginaire collectif . Son succès fulgurant voit son apothéose dans la construction d’un parc, implanté près de Paris depuis le 30 avril 1989.
A l’occasion des quarante ans de la mort de Goscinny, une exposition a lieu à la cinémathèque de Paris jusqu’au 4 mars 2018. Vous pouvez également profiter de cette exposition à Angoulême, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme du 22 juin au 9 décembre 2018 . Afin de célébrer Goscinny, un obélisque a d’ailleurs été érigé à la gare d’Angoulême. Sur chacune des quatre faces vous pouvez lire des citations de l’auteur; de Lucky Luke, en passant par Le petit Nicolas, Astérix, Les Dingodossiers ou Iznogoud.
Mais revenons à l’essence de cette exposition. Elle permet de percevoir les références du 9ème Art que recèlent les bandes dessinées d’Astérix et Obélix et toutes les autres créations de Goscinny. Il était avant tout un grand amoureux du cinéma et a multiplié les clins d’œil à différents genres (péplum, western, comédie musicale…). Le début de l’exposition met en lumière ses influences, son goût du grand écran et de ses sorties avec son paternel. Il aura appris à apprécier le burlesque de Chaplin ou de Buster Keaton que l’on ressent dans ses scénarios. Nous pouvons ainsi faire un rapprochement entre Laurel et Hardy d’un côté et Astérix et Obélix de l’autre. Continuons sur ces analogies puisqu’une partie de l’exposition compare Astérix : Mission Cléopâtre le film, le dessin animé et Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz et Rouben Mamoulian. Nous pouvons à nouveau percevoir les influences de trois œuvres, les unes sur les autres et ce que chaque auteur a pu apporter à la précédente.
Plus loin dans la salle, des écrans tactiles permettent de choisir nos scènes de westerns favorites, notamment celles de Ford et de percevoir, en les plaçant côte à côte, l’influence plus que palpable sur le travail de Goscinny.
Finalement, la part belle est faite au studio Idéfix, créé par Goscinny en 1974, studio d’animation française. Cette partie peut être assez technique et explique le processus d’animation et la manière de travailler des différents corps de métiers. Vous y trouverez aussi des journaux parodiques qui illustrent l’état d’esprit de l’époque ou encore des émissions télévisuelles, des films montrant les équipes au travail, des photos d’époque.
Pour conclure, Goscinny a toujours une grande influence dans le cinéma comme la bande dessinée. Ainsi Mission Cléopâtre réalisé par Alain Chabat a remporté un franc succès à sa sortie est encore aujourd’hui conserve un certain attrait. Plus récemment, Alexandre Astier a rejoint le club Goscinny en réalisant Le domaine des Dieux. Ainsi l’humour de ces deux réalisateurs réinvente les rires dus à l’écriture de Goscinny.
Si vous vous rendez à l’exposition, surtout si vous êtes Romains, faites bien attention à vous déguiser mais pas en sanglier.
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